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Les déclarations du Round du Portugal : Tous les points de discordes du week-end

Tuesday, 5 October 2021 10:17 GMT
Au terme de l’épreuve portugaise, les pilotes n’avaient pas leur langue dans leur poche. 
 
Dans ce qui a été l'un des week-ends les plus dramatiques du Championnat MOTUL FIM World Superbike 2021, le Round Motul du Portugal a donné lieu à de nombreuses discussions, tant sur la piste qu'en dehors. Les prétendants au titre se sont plus affrontés dans les médias que sur la piste, une bataille pour le podium qui s'est terminée dans le bac à graviers lors de la Course 2 et un constructeur a redécouvert le goût de la victoire, il n’y a pas à dire, le week-end fut intense !
 
Rea : « Je suis prêt à me battre et je vais me battre comme ça »
 
Les remarques ont commencé samedi, lorsque Rea a évoqué le style de Razgatlioglu lors de son point presse : « Je ne veux pas jeter la pierre à Toprak sur sa façon de rouler, car il fait clairement du bon travail et il n’est même pas à sa limite. Cependant, le pilote qu’il dépasse est à sa limite avec sa moto, ses pneus et la combinaison de tous ces éléments. Je ne veux pas trop me plaindre, je suis prêt à me battre comme ça et je vais le faire. Je peux lui serrer la main après ça et ne pas me plaindre, mais je serai ravi de relâcher les freins et de l’utiliser comme support. Je ne vais pas râler ; les frottements font partie de la course. Il peut s’entraîner sur sa piste de karting en Turquie, mais j’ai grandi en motocross, et c’est aussi difficile. »
 
« Je roule complètement à ma limite... c'est chaque virage à 100% »
 
Rea a ensuite tourné son attention vers les prochaines manches et s'est confié sur son approche de l'Argentine : « C'est la même mentalité pour l'Argentine, nous ne pouvons pas penser intelligemment aux choses et rouler de manière conservatrice. Je roule complètement à ma limite pour être avec ces gars. J'ai du mal dans certains domaines, il n'y a pas de marge pour se détendre. C'est chaque virage à 100%. »
 
Razgatlioglu : « C’est mon style ; je ne changerai jamais… il est très en colère pour le Championnat »
 
« Johnny a commencé à parler de mon style ; je le répète, c'est mon style, je ne changerai jamais. Cela me fait sourire parce que maintenant Johnny commence à parler, alors que normalement c'était Scott, qui disait que je roule un peu dangereusement, mais c'est mon style. Je n'ai pas peur, peut-être que Johnny et Scott ont peur. Pour moi, ce n'est pas un problème, mais c'est mieux de ne pas parler et de juste piloter la moto sur la piste. Johnny m'a touché à Navarra, mais je n'ai rien dit. Il commence à faire des réflexions mais cela signifie qu'il est très en colère pour le Championnat. Je n'aime pas parler parce que c'est mon style et je ne changerai rien. Chaque week-end de course, je me bats comme ça. Je n'ai pas peur, peut-être que lui et Scott ont peur. Pour moi, pas de problème. »
 
Álvaro Bautista (Team HRC) : « Il n’en avait rien à faire. Il se souciait juste de ne pas perdre la position. »
 
Concernant l’accrochage de la Course 2 avec Loris Baz (Team GoEleven), Bautista déclarait lors de son débriefing média : « À la sortie du virage, il était directement sur moi. Si vous regardez la vidéo, vous verrez qu'à la sortie du virage, il était à l'intérieur de la bordure, au-dessus de la bordure. Dans ce virage, nous n’utilisons pas la bordure pour sortir comme, par exemple, dans le virage 14 où nous coupons le virage sur la bordure. Il était juste droit sur moi. Et quand je l'ai vu, parce que je ne m'y attendais pas, je n’avais pas élargi ma trajectoire, j'ai essayé de redresser la moto, mais il n’en avait rien à faire. Il se souciait juste de me mettre dehors et de ne pas perdre la position. Je suis très en colère par rapport à ce dépassement Loris, mais en même temps nous devons être satisfaits de notre performance et du travail que nous avons fait. Lors des deux courses, nous nous sommes battus pour le podium. »
 
Loris Baz (Team GoEleven) : « Je dirais que c'était un incident de course et je dirais la même chose si les places étaient inversées. »
 
En réponse aux commentaires de Bautista, mais avant qu'il ne reçoive la pénalité, Loris Baz a déclaré : « C'est la meilleure moto que j'ai pilotée depuis très, très longtemps. Je suis un peu triste de devoir la rendre à Chaz. Avec Bautista, il m'est arrivé la même chose qu'avec Rinaldi au deuxième tour :il est entré à l'intérieur, il m'a poussé, et j'ai eu le bras coincé sur son aile, mais je n'ai pas chuté. Nous avons dépassé Álvaro 20 fois depuis hier et à chaque fois, de plus en plus près, notamment au virage 1. Je ne l'attendais pas au virage 5 pour être honnête, j'ai freiné très fort, et j'ai vu qu'il était large, alors j'ai recoupé et nous nous sommes touchés quand nous étions côte à côte. Je dirais que c'était un incident de course et je dirais la même chose si les places étaient inversées. Parfois, vous voulez juste vous excuser parce que ce n'est jamais comme ça que vous voulez qu'une bataille se termine, vous voulez toujours que la lutte se poursuive jusqu'au drapeau à damier. »
 
Michael van der Mark (BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Je me suis senti très fort tout de suite ! »
 
Offrant à BMW une première victoire depuis 2013, Michael van der Mark avait des raisons de célébrer après sa joie au terme de la Course Tissot Superpole : « La première fois que j'ai piloté la M 1000 RR sur le mouillé, c'était à Aragon, et je me sentais vraiment bien. Donc, je savais que dans une course sur le mouillé, nous pouvions bien faire. Nous l'avons montré en Superpole à Donington Park, où nous nous sommes bien débrouillés, mais ce matin, je dois dire que dès que j’ai pris la piste, je me suis senti très fort tout de suite. Je me suis vraiment amusé. Je pense que Pirelli a apporté un pneu pluie plus dur, ce qui est en notre faveur. Nous ne l'avions pas à Barcelone, où j'ai eu beaucoup de mal ; j'avais un bon rythme, mais j'ai eu du mal. J'étais content de pouvoir l'utiliser. Je ne savais pas combien d'années s'étaient écoulées depuis la dernière victoire en BMW, mais je savais que c'était la première pour nous. Je suis heureux, mais si nous pouvons triompher sur le sec, ce serait vraiment formidable. »
 
Leon Haslam (Team HRC) : « Je m'attendais à un podium... nous avons fait de gros progrès avec la moto. »
 
En revenant sur sa lutte pour le podium lors de la Course 1, Leon Haslam a déclaré : « Honnêtement, je m'attendais à un podium après cette bagarre avec Baz. J’ai eu un peu de mal avec le frein avant dès le premier tour et je n'avais pas confiance dans le freinage. Je pilotais assez prudemment et quand j'étais dans le groupe, je n'avais pas la confiance nécessaire pour entrer dans le virage. Quand j'ai perdu un peu de temps en sortant de la piste, j'ai trouvé qu'il était assez facile de rattraper mon retard, donc j'étais assez content que le rythme soit là. Ensuite, j'ai doublé des adversaires sur les freins pour la première fois cette année, donc pour moi nous avons fait de gros progrès avec la moto. »
 
Michael Ruben Rinaldi : (Aruba.it Racing - Ducati) : « Le niveau du WorldSBK est énorme »
 
Le samedi de Michael Ruben Rinaldi a lui aussi pris part à la lutte pour le podium avant de se contenter de la quatrième place : «  Je ne m'attendais pas à me battre pour le podium mais quand la température change beaucoup, tout peut arriver. Le niveau du WorldSBK est énorme, tout le monde dans le Top 10 est couvert par moins d'une seconde, donc chaque jour compte. En dehors de cela, la constante est que Toprak, Johnny et Scott sont toujours au top, et vous devez être très précis pour rester avec eux ou au moins assez proche d'eux. »
 
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